Résumé trouvé sur Evene.fr, complet et bien descriptif, sans pour autant donner toutes les " clefs " du roman ( ce qui n'est pas le cas de la quatrième de couverture, bien trop révélatrice =P ) _

   << Kafka
Tamura, quinze ans, fuit sa maison de Tokyo pour échapper à la terrible prophétie que son père a prononcée contre lui. Nakata, vieil homme simple d'esprit, décide lui aussi de prendre la route, obéissant à un appel impérieux, attiré par une force qui le dépasse. Lancés dans une vaste odyssée, nos deux héros vont croiser en chemin des hommes et des chats, une mère maquerelle fantomatique et une prostituée férue de
 
, des soldats perdus et un inquiétant colonel, des poissons tombant du ciel, et bien d'autres choses encore. Avant de voir leur destin converger inexorablement et de découvrir leur propre vérité.>>

  
 
 
P-u-i-s-s-a-n-t, serait le premier mot qui me vient pour qualifier cet ouvrage ( que dis-je, cette oeuvre d'art ! ). Je ne remercierais jamais assez Mr. Benji' de me l'avoir fait découvrir ! Car, et cela est rare, j'ai eu la chance de tenir entre mes dix doigts un de ces livres qui aura changer ma vie, m'aura fait voir les choses sous un angle neuf et rempli d'inconnu, d'envie ! Il faut le souligner, ces 600 pages se dégustent d'une traite, et l'ennui ne s'y immisce jamais. L'écriture est tout bonnement hallucinante, dans les deux sens du terme : surprenante & incroyable, de par sa fluidité, sa diversité, la force de ses mots; mais elle est également planante comme une drogue, et nous plonge dans un monde surréaliste par moments, aux frontières de la raison et de la perception humaines.

   Autre point assez énorme : la construction, avec sa focalisation sur deux personnages principaux, qui se rejoignent au fur et à mesure, et finissent, sans jamais se croiser "charnellement", par se trouver. Entre fantastique, illusion et vie quotidienne, Murakami brise les frontières de tous les possibles, et nous fait exploser en pleine façe ( excusez de la formulation, mais c'est pourtant bien celle qui s'y prête le mieux ! ) un champ artistique exceptionnel. Si Kafka sur le rivage peut sembler tendre vers l'absurde, l'élan de vie et le message d'espoir qu'il contient s'élèvent au contraire vers la lumière. Oshima, l'un des personnages centraux du roman, l'exprime au travers d'une citation de Yeats : << In dreams begin responsabilities >>, Desnos, plus simplement, se serait contenter de conclure que << Les verrous sont poussés au payx des Merveilles >>.

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